Pâturage des brebis : vers la prairie idéale

Installer un pâturage riche et varié pour produire une viande d’agneau d’excellence. Fourrage haut de gamme, sol vivant, éco-fertilisation pointue…

La recherche du fourrage optimal

14 années d’expérience de berger antique en montagne sont d’une grande richesse lorsqu’il s’agit de mettre en valeur les terres du plateau du Fauruc.

Féru de botanique et connaissant la plupart des plantes sauvages j’ai observé que les brebis apprécient plus particulièrement ray-grass, dactyle, sainfoin, certains trèfles, lotier, avoine, paturins… Une belle leçon de gourmandise végétale !

Je décide donc de mettre le cap sur des fourrages de luxe. Sur ces terres argilo-calcaires rouges, je sème dans la prairie les herbes si recherchées : différents ray-grass, trèfle glabre, sainfoin odorant…

Une prairie bonifiée par l’apport de micro-organismes

En 2017, je découvre les travaux de Marcel Mézy, fruits de trente années de recherche sur l’apport de bactéries, micro-organismes et champignons dans le sol. J’adhère aussitôt à ces pratiques révolutionnaires de nourrissage des sols.

L’objectif ? Permettre aux racines des plantes d’accéder à une nourriture abondante et variée, habituellement absente d’une terre considérée comme un substrat et non comme un milieu vivant complexe.
Ces micro-organismes sont depuis régulièrement épandus sur la litière des brebis, laquelle finit compostée sous les pattes des bêtes. Étendu sur le sol des prairies ce compost améliore, par l’action de ces micro-organismes, la valeur alimentaire du fourrage.

Champignons et bactéries favorisent la libération des minéraux et oligo-éléments disponibles dans le sol, facilitant leur absorption par la plante : un sol vivant !

Un pastoralisme abouti

Les premières expériences de pâturage par les brebis sont pleinement édifiantes ! Cet animal gourmand et fébrile ne triche pas face à une prairie qui lui plaît… ou lui déplaît. Soit il se met à courir sans cesse à la recherche de la bonne herbe soit il est « scotché » au sol.
Et c’est ainsi que je découvre sur le tard l’osmose réussie du végétal et de la brebis, petit ruminant très gourmand.

À prairie inerte, viande pauvre ! À prairie vivante, viande riche ! La boucle de la vie en élevage est sainement accomplie : minérale, végétale, organique. Merveilleux !