Berger ? Une passion, une vocation !
Découvrez le parcours de vie d’un enfant amoureux de nature devenu berger dans les Pyrénées Audoises !
Évoquer mon parcours de berger, c’est découvrir un enfant épris de botanique devenu linguiste, puis berger de montagne avant son installation sur le plateau de Fauruc.
Des Ardennes à Prague, l’itinéraire d’un jeune homme attiré par la nature sauvage
J’écoule une enfance pleine de rêveries dans le paysage boisé et tourmenté des Ardennes, entre Sedan et Charleville-Mézières. Les longues promenades en forêt font de moi un autodidacte passionné de botanique.
En 1971, des études universitaires de linguistique ainsi que de langues anglaise et tchèque m’entraînent pour 3 ans à Prague, l’occasion de peaufiner cette langue slave.
Mais j’éprouve le besoin d’un retour à la nature, et décline donc un emploi d’enseignant de français à l’Université Charles de Prague.
Apprenti berger à la Bergerie Nationale de Rambouillet
Mon amour des bêtes m’oriente vers la vie de berger. En 1979, je suis une formation à la Bergerie Nationale de Rambouillet. Instruction enthousiasmante, je sors major de promotion !
Deux ans de stage dans les Vosges, entre Épinal et Nancy, au sein d’un grand élevage ovin sur 250 ha complètent mon apprentissage.
Mon maître de stage, diplômé de l’institut agronomique d’Angers, riche d’expériences acquises en Californie comme en Nouvelle-Zélande dans les sixties, me distille son immense savoir sans retenue. Une chance unique !
Berger de montagne dans les Pyrénées Cathares
Sautant dans l’inconnu, je m’installe en 1983 à Escouloubre, dernier village au pied du massif du Madrès, aux confins de l’Aude, des Pyrénées-Orientales et de l’Ariège. J’inaugure la vie de berger à l’ancienne dans la Haute Vallée de l’Aude.
Un bail signé avec la commune permet à mes 140 puis 250 brebis limousines de pâturer à 1200 mètres d’altitude, en plein air intégral.
La vie sauvage à nouveau !
Les années 90 m’accordent quelques succès d’estime – 1er prix avec la race limousine – au Salon International de l’Agriculture à Paris.
Je reçois la reconnaissance de mes pairs comme un encouragement.
Malheureusement, des attaques de chiens répétées sur le troupeau brisent le lien qui m’unit à la montagne. Je décide de partir.
Installation du troupeau sur le plateau de Fauruc
Une année de recherche au sud d’une ligne Vosges / Pays Basque me conduit finalement, en 1996, au cœur des Pyrénées Audoises, à une heure de mon point de départ !
Me voici, sans un sou vaillant, propriétaire d’une terre de 85 hectares d’un seul tenant, sur un plateau en cul de sac. L’idéal pour l’élevage ovin !C’est donc avec enthousiasme que je m’installe sur le plateau de Fauruc : une nouvelle aventure commence !